Tu l’entends hurler, tu reçois ses mots comme des pavés dans ta gueule, le fond conjugue la forme et multiplie la violence de l’impact.
Le fond c’est elle, la forme c’est toi.
Tu pars, tu n’as pas le choix. Il faut bien que tu respires, et elle t’étouffe avec tes formes. Tu n’es pas innocente, mais y’a pas de coupable, tu le sais, ou du moins tu fais semblant de le savoir. Ca passera, ça passe toujours. Tu ne peux pas te conforter dans cet état, tu te vides, tu sanglotes et t’attends.
Une main se tend vers toi, tu l’attrapes et tu l’as colles sur ta bouche pour t’empêcher d’hurler, hurler ne sert à rien. Malgré la douceur qui te couvre tu sens l’angoisse prendre possession de chaque cellule de ton corps. La fumée d’une cigarette t’étouffe. Le temps ton seul appui fait effet.
Soulagée, tu te vides un peu, presque avec raison, avant de t’endormir épuisée.
Commentaires :
Re:
Merci à toi.
Sincèrement.
ElS.
trois choses: j'adore, j'adore et... j'adore...
Je ne sais pas si ce texte découle d'un vécu d'aujourd'hui, en tout cas il découle d'un vécu d'un jour ça j'en suis sûr... Le style est si brumeux, le sentiment si clair... vraiment je n'ai lu ça nulpart ailleurs... A défaut de t'aider dans ces moments que tu décris, je serais toujours là pour lire le sang qui coule, et tenter de panser la plaie par les mots...
Pour être franc c'est bizzare d'écrire ça parce que je sais même pas si au moment où tu lis mon commentaire tu es mal ou non... en tout cas ce qui est dit le restera...
Bien à toi.
Ezekiel.