Je sors d’une nuit blanche plutôt noire. Me faire violence est ma priorité. Je propose à Clémence de l’accompagner à son partiel. Dans la voiture, j’aplatis ma frousse à l'aide d'un flot de paroles. Je parle, je blague, je ris presque, et pourtant je boue. Maïté, je l’avais pas vu depuis un an, elle fonce sur moi et me sert fort. J’oublie pendant 1 minute que je vais mal.

Partiel – Lecture – Au revoir.

Entre Nanterre et Châtelet on parle, on chante, on cherche « Marina c’est par où maintenant ? ». Deux heures plus tard nous voilà arrivées, moi je suis morte de trouille. Je suis le mouvement sans trop comprendre. Resto Japonais, mal à l’aise, j’oscille entre bouffé de chaleur et frisson. Pourtant je suis mieux ici qu’dans mon lit à retourner mes craintes. A la fin du repas on rejoint Bastien, il est un peu plus de 23 heures quand on arrive au Sous Bock. J’ai manqué le début du Paris Carnet et surtout quelques personnes que j’aurais aimé voir. Qu’importe, il y aura d’autres occasions.

Des discussions, des cris, des rires, de la fumée, une énorme boule d’angoisse se sauve de mon ventre. Ce à quoi je n’osais plus trop croire se produit: Je me sens vivre, je me sens bien.

Merci.