On avait quatorze ans, on se rebellait contre l’autorité parental et on fumait des cigarettes en cachette. Stéphanie habitait l’immeuble d’à côté, elle aussi au troisième étage. Nos chambres étaient juste séparées par un épais mur en béton. A l’époque (genre) on avait pas de téléphone portable, alors avec Steph on avait un moyen formidablement génial pour communiquer. On prenait un truc style corde à sauter ou ceinture de robe de chambre; au bout on y accrochait rouleau de scotch où un tube de colle, on faisait avec les moyens du bord quoi.
Ensuite l’exercice consistait à taper sur la fenêtre de la chambre de l’autre à l’aide de notre savante construction. Voilà comment on passait des soirées d’été à se raconter nos histoires d’ados.
14 ans qu’on se connaît, 3 ans que j’avais plus aucune nouvelle.
Hier soir elle m’a contactée.
Ce soir deux heures de téléphone, un peu de nos vies, un peu de souvenirs, puis au fil de la discussion, des confidences. Stéphanie la jolie.
J’irai la voir à Brest, dans son nouveau chez elle.
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