J’ai dans la tête, des douleurs d’être prise pour ce que je ne suis pas.
Laissez moi pleurer, c’est mon cri à moi.
Envie de calme et de douceur. J’observe le champ qui jouxte la gare. J’hésite entre rue de la harpe et ma misère, puis je rentre chez moi, pitoyablement lâche.
Considération chiffon. Le RER ce n’est pas pour les haillons, le RER c’est pour les honnêtes ouvriers. Révolution lacrymale, évolution minimale.
Musique à fond dans les oreilles, le gitan de Paname m’envoie ailleurs. Le balai contemporain des voyageurs adoucit presque mon chagrin. On vient tous du le même train, on va tous vers le même chemin. Un peu comme dans un pré-salé, voyez. Boulangerie, nourrice, pressing, maison.
Je rentre.
Lessivée.
Epuisée.
De même pas le dixième de ce qui serait supportable à un humain moyen.
Et maintenant, et ce soir.
J’ai peur de la fatigue et du sommeil, j’ai peur de la mort, j’ai peur de la vie.
Je suis une hypocondriaque de l’amour.